Camille Gontier, participant à notre concours FameLab France 2015, partage son rêve de visiter la planète Mars et les actions concrètes que lui et ses amis ont pris pour que l'humanité puisse réaliser enfin ce rêve.
Vous êtes nombreux à être allés voir le film The Martian, adapté du roman éponyme d'Andy Weir, sorti en France le 21 octobre 2015. Ce long-métrage de science-fiction retrace l’aventure de Mark Watney, astronaute de la NASA abandonné à son sort sur le sol inhospitalier de la planète rouge, alors que les secours sont à plus de 250 millions de kilomètres.
Alors que certains disent que le premier homme qui marchera sur Mars est déjà né, que les missions scientifiques et gouvernementales envoyées vers la Planète Rouge n’ont jamais été si nombreuses et que plusieurs compagnies nous poussent vers une humanité multi-planétaire, des étudiants de l’ISAE-Supaero, l’école d’ingénieur toulousaine, ont décidé de préparer ce futur palpitant.
Passionnés d'astronomie, ingénieurs fiévreux, apprentis chercheurs, hommes et femmes de votre temps, fans de science-fiction, membres de la société civile curieux, enfants le nez et les rêves perdus dans les étoiles : découvrez leur projet, le projet Mars Desert Research Station (MDRS) Supaéro Crew.
MDRS Supaéro Crew est un projet scientifique mené par sept étudiants ingénieurs de l’école Supaéro de Toulouse. Leur objectif est de pouvoir mener une série d’expériences et de simuler durant quinze jours le quotidien d’une équipe d’astronautes sur la planète Mars.
Après une première mission couronnée de succès et fortement médiatisée, ils se préparent à partir en février 2016, en préparant des expériences innovantes, aussi bien technologiques, scientifiques et humaines.
Qu’est-ce que la Mars Desert Research Station ?
La Mars Desert Research Station (MDRS), implantée dans le désert de l’Utah, a été installée par Mars Society, une organisation scientifique implantée dans une cinquantaine de pays, pour servir de cadre à des simulations de missions martiennes. De septembre à avril, des équipages de six personnes venant du monde entier se relaient au cours de rotations de deux semaines pour y effectuer des expériences dans des conditions géologiques et thermiques proches de celles rencontrées sur la planète rouge.
Chaque équipe teste à son tour les différents aspects de ce que les astronautes auront à vivre : ergonomie de l’habitat, vie en communauté, difficultés techniques, alimentation lyophilisée, etc. Ces expériences seront rapportées et utilisées afin d’améliorer ces aspects. Ce projet a donc une réelle portée pratique et concrète étant donné que nos résultats seront utilisés par les agences spatiales pour préparer une véritable mission sur Mars.
Quel est le but de ces missions ?
Ces missions permettent à des scientifiques, des étudiants et des ingénieurs de tester du matériel destiné à l’industrie aérospatiale : drones, robots, prototypes de scaphandres, etc. Lors des rotations, Mars Society tient tout particulièrement à l’aspect réaliste de ces simulations. L’intérêt est en effet de plonger les équipages dans les mêmes conditions, de les confronter aux mêmes difficultés que celles auxquelles des astronautes effectivement implantés sur Mars devront faire face.
Ainsi, les sorties pour effectuer des expériences hors de la base ne peuvent être effectuées qu’en scaphandre ; les communications avec les personnes restées sur « Terre » subissent un délai de plusieurs minutes, pour simuler les effets d’un éloignement de 400 millions de kilomètres.
Notre mission aura lieu du 20 février au 6 mars 2016, dans le désert de l’Utah ; outre les traditionnels objectifs de collecte de données, il nous faudra réaliser les expériences et tests suivants :
• développement d’un outil de mesure de l’opacité de l’atmosphère
• application d’un électro-cardiogramme à la détection de la dérive attentionnelle et à la mesure de l’état psychologique d’un astronaute
• utilisation de lunettes à réalité augmentée en condition de sortie extra-véhiculaire : les Google Glass made in France prêtée par la société Optinvent seront testées lors de sorties en scaphandre
• utilisation d’un drone quadricoptère comme relais radio et outil de localisation pour communiquer avec la base et se repérer dans le désert martien
Vous pourrez en apprendre davantage sur notre mission, ainsi que la suivre en direct depuis chez vous, sur notre page Facebook et sur notre site MDRS Supaéro Crew.
Per Ardua, Ad Astra !*
*À travers l'adversité, jusqu'aux étoiles.