Intriguant pour beaucoup, déconcertant pour certains, le Mobile Art de l’architecte Zaha Hadid se déploie devant l’Institut du monde arabe jusqu’à la fin du mois d’octobre, comme en écho à la magnifique façade sud dessinée par Jean Nouvel et composée de 240 moucharabiehs. Née à Bagdad, en Irak, elle s’intéresse d’abord aux mathématiques au Liban avant de s’envoler au Royaume-Uni pour étudier l’architecture à Londres. Depuis, Zaha Hadid a bouleversé les codes architecturaux, proposant des projets audacieux et souvent controversés aux quatre coins du monde. Elle poursuit une trajectoire sans concession, et obtient la reconnaissance de ses pairs en 2004 lorsqu’elle obtient le prix Pritzker, l’équivalent du prix Nobel pour l’architecture.
L’exposition Zaha Hadid, une architecture, qui est implantée au cœur même d’une de ses œuvres, donne à appréhender la pleine mesure de son univers. Enveloppé par les courbes de la structure, le visiteur se trouve comme en état d’apesanteur. Le parcours, mêlant maquettes et projections, révèle les codes fondateurs de réalisations achevées, en cours ou fantasmées. Fluidité et continuité, inspiration puisée dans les formes organiques, circulation de la lumière : la force créatrice avec laquelle Zaha Hadid réinvente notre monde urbain inspire le respect, tant elle repousse les limites de notre imaginaire. Elle défie les critères esthétiques propres à chacun, pour inscrire dans le domaine du possible des créations qui semblent venues de nulle part, mais qui ne demandent qu’à être apprivoisées.
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Zaha Hadid, une architecture à l’Institut du monde arabe, jusqu’au 30 octobre 2011.