Quoi de mieux qu'un concours autour de la littérature enfantine et des langues vivantes pour motiver les enfants à déployer leur créativité et à approfondir leur connaissance des langues. Gail Ellis, directrice pédagogique du British Council, a eu le privilège en tant que membre du jury du concours "Autour d'un album" d'observer les œuvres des talentueux élèves de l'académie de Montpellier en juin 2016.
Le concours
Le concours, « Autour d’un album », créé par Anne Igual en 2012, est ouvert aux enfants de l’âge de 5 à 11 ans. A partir de l’album original, qui est étudié grâce à des ressources pédagogiques disponibles sur le site elv34 et adaptées aux différents niveaux, les élèves écrivent une histoire en adaptant le texte ou en inventant une suite tout en réalisant leurs propres illustrations.
Cette année plus de 1,700 élèves étaient inscrits avec 59 albums examinés par le jury (dont 48 en anglais, 4 en espagnol, 4 en allemand, 1 en chinois et deux version bilingues : allemand/chinois et français/langue-des-signes).
L’album sélectionné pour cette édition était The Crocodile Who Didn’t Like Water (Le crocodile qui n'aimait pas l'eau) écrit et illustré par Gemma Merino et édité par Macmillan Children’s Books. Un petit crocodile n’aime pas l’eau et préfère grimper aux arbres. Comment réussira-t-il à ne plus être seul et à jouer avec ses frères et sœurs ? Ce conte permet d’abord les thèmes de la recherche identitaire, de la tolérance et de l’inclusion.
Une forte motivation
Le concours ouvert aux classes entre janvier et juin s’inscrit dans un projet à long terme. Il est source de motivation chez les élèves qui travaillent de manière collaborative tout en développant leur créativité et leur imagination. Leurs connaissances en langue étrangère sont utilisées dans les productions des classes afin de faciliter les productions écrite et orale. De ce fait, tout en partant d’une base commune (structure répétitive, thème ou lexique) les histoires créées sont toutes différentes.
La littérature enfantine développe chez les enfants des attitudes positives face à l’apprentissage d’une langue étrangère. De plus le concours crée des liens avec les autres matières du programme de l’école élémentaire, les arts visuels, les nouvelles technologies, l’éducation morale et civique, etc.
J’ai aimé parler en anglais en classe avec les copains. 8 ans
Moi j’ai adoré parce qu’on a pu apprendre à dire d’autres mots. 6 ans
C’est bien de travailler autrement que de répéter les phrases de la maîtresse. Ce livre a bien été choisi, car il ne faut pas rejeter les autres. 10 ans
Les adaptations étaient très originales comme on peut s’en rendre compte à la simple lecture de quelques titres : The dragon who didn’t like fire (le dragon qui n'aimait pas voler), The cat who didn’t like milk (le chat qui n'aimait pas le lait), The frog who doesn’t like rain (la grenouille qui n'aimait pas la pluie).
Il est à noter que plusieurs classes se sont inspirées d’artistes pour illustrer leurs histoires tels que Jackson Pollock, Andy Warhol, Roy Lichtenstein Edward Munch, Vincent Van Gogh, Piet Mondrian et bien d’autres.
Comme l’année dernière le jury a été impressionné par l’engagement des enfants et des enseignants, la qualité et l’originalité des productions. Une réelle attention à la prononciation et à l’intonation des élèves a également été observée.
Afin d’impliquer encore d’avantage les élèves, des classes ont pu, cette année pour la première fois, juger les projets et décerner « le prix spécial des élèves ». Les élèves ont pris cette mission très à cœur et ont voté avec le plus grand sérieux. Ils ont pu constater qu’ils étaient capables de comprendre les histoires produites par les autres classes et s’amusaient même parfois à rejouer les dialogues de certains albums !
Comme une « cerise sur le gâteau » l’auteur de l’album Gemma Merino nous a fait le grand honneur de participer à un temps d’échange avec les enseignants en visioconférence puis à une rencontre avec quatre classes toujours à distance.
Pour en savoir plus
Consulter les pages internet du concours pour découvrir les gagnants. Si vous avez des questions n’hésitez pas à contacter Anne Igual ou de nous laisser un commentaire.